Une grossesse sous SOPK, c'est possible !

Le 2 novembre, c’est la journée mondiale de la fertilité, l’occasion de rappeler que de nombreux couples dans le monde souffrent d’infertilité. Les causes ne sont pas toujours connues mais chez la femme, le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) constitue la première cause d’infertilité (en France). Noémie, jeune maman atteinte de SOPK témoigne.

LE SOPK touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Bien que les mécanismes à l’origine de cette maladie soient encore mal identifiés, il semblerait qu’elle soit liée à un dérèglement hormonal au niveau des ovaires et/ou du cerveau. En résulte une sécrétion anormalement élevée de testostérone, à l’origine de multiples désordres physiques et biologiques : cycles irréguliers, hyperpilosté, acné, chute de cheveux, prise de poids à l’origine d’une insulinorésistance et parfois un diabète et de l’hypertension artérielle ainsi que troubles de l’ovulation avec dans 50% des cas une infertilité. 

Parmi les femmes atteintes de SOPK et concernées par un désir de grossesse, il y a parfois, des parcours semés d’embûches mais aussi de très beaux dénouements. C’est le cas de l’histoire de Noémie, jeune maman souffrant de SOPK qui raconte :

« Un parcours de maternité plus complexe mais qui n’est pas inatteignable ». 

Aujourd’hui âgée de 33 ans, Noémie nous livre son vécu. Elle explique que pendant près de 20 ans, les gynécologues lui ont conseillé de prendre la pilule en continu, sans vraiment questionner ses symptômes et notamment ses règles très irrégulières.

«Depuis mes premières règles à l’âge de 12 ans, j’ai toujours eu des problèmes de cycles irréguliers. Après ces premières menstruations, je n’ai rien eu pendant un an, et mes règles suivantes sont arrivées seulement à 14 ans. À ce moment-là, j’ai consulté le gynécologue de ma mère, qui m’a dit que c’était « normal à mon âge » et m’a mise sous pilule, ce que j’ai conservé durant toute mon adolescence.»

En 2021, Noémie et son conjoint ont un désir de grossesse et tentent pendant près d’un année d’avoir un enfant, sans succès. Cette même année, des analyses sanguines révèlent un taux de testostérone élevé et une AMH (hormone anti-müllérienne qui permet d’évaluer la réserve ovarienne) anormale, sa pilosité commence à se développer mais aucun diagnostic n’est posé. En 2023, Noémie consulte une gynécologue spécialisée en infertilité qui lui prescrit une échographie pelvienne qui révèle des kystes sur les ovaires. Après toutes ces années, le diagnostic est enfin posé… Elle est atteinte de SOPK.

Impossible d’en guérir à ce jour, on lui prescrit uniquement des médicaments pour provoquer des règles artificielles. Noémie et son conjoint préfère se tourner vers des solutions alternatives : compléments alimentaires, hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité physique), tout est passé au crible. Noémie découvre les compléments alimentaires SOVA, et commence une cure en juillet 2023 tout en adoptant un mode de vie équilibré. Environ 6 mois plus tard, elle tombe enceinte. 

« Dès que j’ai commencé les compléments et ajusté mon alimentation vers un régime anti-inflammatoire, mes cycles sont redevenus réguliers presque immédiatement, alors qu’avant, ils se faisaient attendre 6 à 9 mois. Et en janvier 2024, je suis tombée enceinte ! »

Ce témoignage de Noémie, comme celui d’autres femmes permet de garder espoir. Notez aussi, qu’il existe des centres et des professionnels de santé dédiés à la fertilité qui peuvent vous aider. Surtout ne restez pas seul.e.s !

Corinne NKONDJOCK

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