Aidant, une sacrée charge mentale !
« Il est 11h45, je ne suis pas encore habillé.e, mes nattes de l’avant-veille ne ressemblent plus à rien mais pourtant, je suis debout depuis l’aube. Maintenant, je dois préparer le déjeuner, faire les courses, le ménage, puis quand j’aurai du temps, je prendrai une douche bien méritée. Mais si c’est comme la veille alors la douche attendra 23h…et j’anticipe déjà demain, je n’ai pas le temps de me sentir fatigué.e. »
Bienvenue dans la vie d’un.e aidant.e !
La France compte plus de 11 millions d’aidants. C’est énorme. Ils sont au côté de personnes dépendantes sans relâche, physiquement mais aussi mentalement car il faut penser à tout, anticiper pour que les journées se passent sans accrocs. S’assurer en permanence que l’autre va bien, veiller qu’il ait tout ce dont il a besoin, sans parfois se soucier de ses propres besoins. C’est une sacrée charge mentale ! Du répit pour les aidants, oui c’est indispensable, mais ce n’est pas toujours si évident de lâcher prise. D’ailleurs, selon un sondage IFOP, seulement 58 % des personnes qui déclarent aider régulièrement un proche, se définissent comme aidant. Pour eux, ce qu’ils font n’est pas si exceptionnel, et pourtant, c’est épuisant. Cela peut même devenir un enjeu de santé mentale pour certains avec l’arrivée de troubles anxio-dépressifs, de surmenage…
Alors que faut-il faire ? Faut-il arrêter d’aider son proche ?
S’il n’est pas question d’en arriver là, il faut à tout prix se préserver mentalement et physiquement. Se changer les idées et se recréer de temps en temps, faire appel aux associations qui permettent du répit aux aidants*, consulter un psychologue si besoin, ne pas rester seul.e, bénéficier d’aides.
*La Fondation France Répit, plus d’infos ici / L’Association Française des aidants, pour en savoir plus c’est ici / La Compagnie des aidants, plus de renseignements ici.
La Rédaction x Les Couleurs d’Angèle